Le 3 mars 1969, la ligne stratégique de la Grande Ceinture (de Villeneuve-Saint-Georges à Massy- Palaiseau), fermée aux voyageurs en 1939, est partiellement rouverte sur trois kilomètres entre Orly et une nouvelle gare édifiée au Pont-de-Rungis, à proximité immédiate du marché d’intérêt national de Rungis et de l’aéroport d’Orly. Devenue terminus/origine de tous les trains de la liaison Paris-Quai-d’Orsay - Orly, la gare du Pont-de- Rungis devient trois ans plus tard un élément clé du nouveau service « Orly-Rail » destiné à faciliter le transit des passagers aériens depuis l’aérogare jusqu’au cœur de Paris et vice-versa.
Inauguré le 24 mai 1972, officiellement ouvert au public le 28, le service « Orly-Rail » offre la forme d’une desserte mixte associant le train et la route (1). Ainsi, les passagers à destination de l’aérogare d’Orly peuvent, aux départs des gares du Quai d’Orsay, du Pont-Saint-Michel et d’Austerlitz, gagner par le rail la gare du Pont-de-Rungis – rebaptisée « Pont-de-Rungis – Aéroport d’Orly » – où les attendent des navettes d’autocars sur la base d’un train au quart d’heure de 6 h (au départ d’Orsay) à 20 h 30 et à la demi-heure de 20 h 50 à 23 h 05. Les navettes d’autocars, en étroite correspondance avec les trains, relèvent de la direction de l’aéroport d’Orly. La durée totale du parcours (train + autocar) est de l’ordre de 35 minutes aux heures creuses (semi-directs de 8 h 30 à 16 h 30 et de 21 h à 23 h) et de 45 minutes aux heures de pointe (trains omnibus). Dans tous les cas elle n’excède pas la durée d’un transfert assuré de bout en bout par automobile, le principal argument avancé par les artisans du projet étant précisément la régularité d’un service qui échappe aux aléas de la circulation routière. Est notamment visé le service « Orlybus », ligne de bus RATP établie au départ de Denfert-Rochereau depuis 1962. Les voyageurs d’Orly-Rail doivent se munir d’un titre de transport spécial à prix forfaitaire, sans réduction, donnant accès à la 1re classe dans la limite des places disponibles. Les billets sont délivrés dans le sens Paris-aéroport d’Orly par chacune des trois gares de départ, dans le sens inverse par le personnel des autocars de l’aéroport.
Sa première année d’exploitation voit passer quelque 850 voyageurs par jour.
Toujours d’actualité, Orly-Rail doit compter depuis 1991 avec l’ouverture d’« Orlyval », un métro automatique léger de type VAL à petit gabarit, qui assure depuis le 2 octobre 1991 une navette entre la gare du RER B d’Antony et les deux aérogares d’Orly (service repris par la RATP en 1993 après la mise en liquidation de la société concessionnaire d’origine).
L’ouverture prévue pour 2013 de la ligne 7 du tramway de Villejuif à Athis-Mons comprend la desserte de l’aérogare d’Orly Sud. Le plan de transport de la Société du Grand Paris (SGP), adopté en 2011, prévoit une desserte directe de l’aéroport d’Orly par prolongation de la ligne 14 du métro automatique. Enfin, une gare TGV est programmée dans cadre de l’interconnexion sud dont RFF a décidé de poursuivre l’étude.
1- Mise à l’étude par la SNCF depuis 1947, la desserte par rail de l’aéroport d’Orly au départ de la gare d’Orsay avait fait l’objet en 1958 d’un premier projet qui, approuvé dans un premier tempsgulées par radio (pancartes à lettres bleues vers Orly- Sud, à lettres rouges vers Orly-Ouest). Pour l’occasion, les voies ont été couvertes par une dalle en béton supportant en surface une petite salle d’attente accessible par un escalier mécanique. La desserte ferroviaire est assurée par la SNCF par des rames de banlieue su, fut abandonné pour des raisons financières. Ce projet prévoyait notamment la construction d’installations dédiées depuis le carrefour de Belle-Épine (Choisy-le-Roi) jusqu’à l’aéroport, avec gare terminale en sous-sol.
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